Des KMS pour apaiser leurs maux

Date de publication : 24 octobre 2024

L’adjudant-chef à la retraite, Jean-Louis Martinez, a entrepris un voyage exceptionnel : une marche à travers toute la France pour sensibiliser à la cause des militaires blessés, qu’ils soient victimes de blessures physiques ou de traumatismes psychologiques.

Ce parcours solidaire, qui a commencé le 1er mai 2024 à Colmar marque une étape dans notre village.

Plus de 5000 kms, qui reflètent son engagement à faire reconnaître ces hommes et femmes qui ont servi leur pays, souvent au prix de leur santé.

Un engagement né d’une expérience personnelle

Jean-Louis Martinez a servi dans plusieurs théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan, au Kosovo et en Côte d’Ivoire. Ce dernier laissant une empreinte indélébile sur lui.

Après sa retraite en 2011, il a dû faire face à des séquelles post-traumatiques qu’il avait longtemps ignorées.

Il les décrit comme des bruits, des odeurs et des souvenirs, de conflits qui le hantent. Sans véritable soutien, il s’est tourné vers l’écriture pour exprimer ses souffrances et partager son vécu, un moyen de libération qui a touché bon nombre de ses anciens camarades.

Une marche pour ne pas oublier

Conscient que de nombreux militaires, gendarmes, pompiers et autres membres des forces de l’ordre souffrent en silence, Monsieur Martinez a décidé de marcher pour attirer l’attention sur leur sort.

Son périple débute dans le Nord de la France, à Colmar le 1er mai, puis Le Grand Est, les Hauts de France, Normandie, Bretagne, le Pays de la Loire, Centre Val de Loire, Bourgogne, Auvergne, Aquitaine, Occitanie pour finir en PACA.

Il souhait mettre un pied dans chaque département, symbolisant ainsi la présence de blessés dans tout le territoire.

« Mon objectif est que la France reconnaisse ces blessés, pas seulement ceux qui sont tombés au combat, mais aussi ceux qui, malgré les séquelles physiques ou psychiques, continuent à se battre au quotidien », confie-t-il.

La Municipalité (représentée par la 5ème Adjointe, Madame PELISSIER), l’association des Anciens Combattants Victimes de Guerre (ACVG) du Pays de Fayence (avec l’ensemble de leur bureau, le porte drapeau et le président d’honneur) et l’association des Vétérans France UN/OTAN (Fédération Nationale des Vétérans OPEX) étaient présents pour l’accueillir à Bagnols-en-Forêt, après plus de 4 000 kms parcourus, le temps du pause bien méritée pour écouter son récit.

L’Association des Anciens Combattants Victimes de Guerre (ACVG) du Pays de Fayence a réalisé un don financier et une remise de médaille honorifique, symbolisant leur gratitude et leur volonté de continuer à soutenir des initiatives locales en lien avec le devoir de mémoire.

Un soutien nécessaire et une reconnaissance attendue

Tout au long de son parcours, Jean-Louis a été encouragé par la solidarité des Français.

« On dit souvent qu’il n’y a pas de solidarité en France, mais ce n’est pas vrai, il suffit de la provoquer », déclare-t-il avec émotion.

Les rencontres avec d’autres anciens combattants et civils lui ont donné la force de continuer, malgré la fatigue accumulée.

« Je ne suis pas une machine, je tiens grâce à l’énergie que vous me donnez », ajoute-t-il.

À l’heure où il s’approche de la fin de son parcours, dans sa région natale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Jean-Louis Martinez est plus déterminé que jamais. Son message est simple mais puissant :

« Nous ne devons pas oublier ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour la France. Ils ont besoin de reconnaissance, et ils la méritent. »

Comment suivre ou revivre cette initiative ?

Pour ceux qui souhaitent apporter leur soutien à Jean-Louis Martinez et aux associations qu’il défend, une page Facebook a été mise en place. Vous pouvez la consulter en cliquant ici.

Vous pouvez suivre son parcours et contribuer à cette noble cause via les réseaux sociaux et plateformes associées.

En marchant pour les autres, Jean-Louis Martinez prouve que l’engagement ne s’arrête jamais, même après la fin d’une carrière militaire. Sa détermination à sensibiliser le public à la cause des blessés est un exemple de courage et de persévérance.

Si vous, ou l’un de vos proches, portez le poids d’un traumatisme, sachez que la guérison commence par une première étape : parler. Que ce soit à un proche, à un professionnel, une association d’anciens combattants ou même à travers une activité qui vous reconnecte à vous-même, il existe toujours un chemin.

Cette marche symbolique, lancée par Jean-Louis Martinez, est une invitation à faire ce premier pas, à briser le silence et à trouver la force de se reconstruire. Vous n’êtes pas seul, et chaque pas compte vers la paix intérieure.